Point synthétique des actions menées
Des avancées significatives enregistrées dans le secteur de l’éducation/formation depuis 2011
En 2011, le système éducatif ivoirien était confronté à des défis majeurs, aggravés par la combinaison des contraintes structurelles et conjoncturelles découlant des remous socio-politiques qui ont fortement marqué le pays dans tous les secteurs sociaux, dont l’éducation.
En 2010, les principaux indicateurs dans l’enseignement préscolaire et primaire révélaient déjà un système éducatif peu performant, en raison notamment de la faiblesse du taux de préscolarisation (moins de 7%), du taux brut de scolarisation (environ 75%), du taux de rétention (42%) ainsi que du taux de redoublement relativement élevé (18,8%). A la même période, la proportion des filles dans l’enseignement primaire était estimée à seulement 46% des filles en âge d’être scolarisées. Quant au premier cycle de l’enseignement secondaire, il était noté un faible taux d’accès des filles (40,5%) de même qu’un taux de redoublement de 14%.
En outre, la qualité de l’éducation restait très faible. A titre d’exemple, l’évaluation du PASEC réalisée en 2009 a montré que la qualité de l’éducation primaire s’était détériorée depuis 2002. La Côte d’Ivoire se plaçait dans le groupe des pays ayant enregistré les résultats les plus faibles en lecture et en mathématiques.
Ces insuffisances relevées provenaient, entre autres, des difficiles conditions d’enseignement et d’apprentissage, d’une insuffisance d’instruments, de systèmes, de moyens matériels, financiers et humains de gestion et de suivi-évaluation du système éducatif aux niveaux national et décentralisé.
Face à ce sombre tableau, le Gouvernement s’est employé à la remise à niveau du système éducatif national et à son développement à travers l’amélioration de la gouvernance, l’institution de la scolarisation primaire universelle par une loi, le développement de l’enseignement secondaire général et technique et de la formation professionnelle et le renforcement de l’alphabétisation.
Aussi, des réformes audacieuses et d’importants investissements ont été engagés.
Au titre des réformes, les acquis majeurs se résument comme suit :
- Mise en place de l’inscription en ligne et l’établissement d’une carte d’identité scolaire sécurisé pour tous les élèves du secondaire public et privé ;
- Extension de l’immatriculation aux élèves du primaire public et privé par l’attribution d’un identifiant unique à chaque élève pendant tout son cursus scolaire ;
- Géo-référencement des infrastructures scolaires sur l’ensemble du territoire ;
- Codification des postes de travail en vue de la rationalisation de la gestion des ressources humaines ;
- Introduction des Technologies de l’Information et de la Communication à l’école comme discipline d’enseignement ;
- Formation continue des enseignants, encadreurs et administrateurs scolaires à distance ;
- Mise en œuvre d’une bourse nationale de manuels scolaires (système de prêt-location de manuels) ;
- Systématisation de l’évaluation des acquis scolaires et des compétences de vie tous les deux ans ;
- Amélioration du rythme scolaire et renforcement du soutien pédagogique par l’instauration des cours du mercredi matin dans le primaire ;
- Réforme du collège avec l’instauration de blocs disciplinaires, l’utilisation de professeurs bivalents et l’ouverture de collèges de proximité pour garantir l’achèvement du premier cycle du secondaire à un plus grand nombre d’enfants ;
- Expérimentation d’un nouveau modèle de gouvernance des établissements professionnels avec des comités de gestion paritaire (secteur public et secteur privé) ;
- Initiation à l’entrepreneuriat en milieu scolaire.
Au titre du développement des infrastructures, les résultats ci-après ont été enregistrés :
- Constructions nouvelles de :
- 33 698 salles de classes au préscolaire et au primaire ont été construites de 2011 à fin 2019, contre 11 556 salles de classes de 2011 à 2010 ;
- 277 établissements secondaires ont été construits (242 collègues de 2011 à 2018, le Lycée d’Excellence de Grand-Bassam, 22 collèges effectivement mis en service en 2019 et 12 collèges non encore mis en service) ;
- 7 lycées d’enseignement technique et professionnel dont le Centre Multisectoriel de formation professionnelle Mohammed VI à Abidjan-Yopougon ;
- 2 CAFOP à Bondoukou et San-Pedro.
- Réhabilitations de :
- 3 616 salles de classe du préscolaire et du primaire ;
- 9 CAFOP ;
- 38 lycées et collèges ;
- 24 établissements techniques et professionnels et 1 Centre de formation des formateurs à l’IPNETP ;
- 12 structures centrales et déconcentrées.
Au titre des ressources humaines :
- Recrutement de 54 318 personnels enseignants et d’encadrement sur la période 2011-2018 dont :
- 43 137 enseignants du préscolaire et du primaire ;
- 8 641 enseignants du secondaire entre 2011 et 2018 ;
- 2 540 personnels d'encadrement recrutés.
- Recrutements prenant en compte les sorties de 2019 et les enseignants recrutés dans le cadre du PSGouv 2019-2020. Ces nouvelles sorties concernent :
- 10 300 enseignants du primaire et du secondaire dans le cadre du PSGouv dont 5300 du préscolaire et du primaire, 3 000 enseignants du premier cycle du secondaire et 2000 du lycée.
- 5 000 enseignants sortant des CAFOP ;
- 901 professeurs de collège et 585 professeurs de lycée sortant de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) ;
- 440 animateurs et éducateurs préscolaires.
Au titre des mesures d’accompagnement pour de meilleures conditions d’études :
- le nombre de cantines scolaires en 2019 s’établit à 5 536 contre 3 500 à fin 2010. Aujourd’hui 82,78% de ces cantines scolaires sont prises en charge par l’Etat de Côte d’Ivoire et le PAM vient en appui pour le reste ;
- les kits scolaires achetés et distribués s’élèvent à 22 955 882 de 2012 à 2019 ;
- 239 855 bourses d’études ont été octroyées et distribuées. Un montant de 7 milliards de FCFA est consacré annuellement aux bourses scolaires au niveau du Ministère en charge de l’Education Nationale ;
- la disponibilité de tables bancs a été renforcée, avec l’acquisition de 725 623 tables-bancs ;
- la création de centres d’alphabétisation dans les entreprises, les marchés, les gares routières, les prisons, au sein des groupements féminins mobilisés autour des cantines scolaires sans oublier les structures d’alphabétisation classiques où environ 60 000 apprenants sont encadrés dans 2 275 centres sur le territoire national.